Nées du plan Alzheimer 2008-2012, les UCC devaient apporter une réponse au désastre provoqué par les troubles du comportement fréquents observés dans cette maladie, tant chez les malades, que chez leurs proches ou chez les soignants. Elles ont été conçues comme des unités de SSR où intervient une équipe multidisciplinaire formée à la prise en charge des troubles du comportement.
Une équipe de Nancy vient de publier dans la revue de gériatrie une évaluation de 23 patients, 5 mois au moins après qu’ils soient sortis de l’UCC. 14 femmes et 9 hommes, d’âge moyen 79 ans, avec un MMSE moyen de 12,1 ont ainsi été l’objet d’un questionnaire téléphonique réalisé auprès de leurs proches, soignants ou familles. Parmi ces malades, 15 venaient du domicile (EHPAD compris), 7 du court séjour et 1 du SAU. Le score NPI passait de de 35 à l’entrée dans l’UCC à 14,5 à la sortie et à 18 à 5 mois après la sortie. Les bénéfices les plus importants concernaient l’agitation et l’agressivité, les idées délirantes.
Il est donc plutôt rassurant d’observer une amélioration des troubles du comportement qui n’est pas trop « volatile » après un séjour en UCC. Il s’y ajoute, dans cette étude, un faible taux de ré-hospitalisations, où le facteur pronostique est un score bas au MMSE. On remarquera enfin l’utilisation des psychotropes qui augmente durant le séjour, passant de 2,7 psychotropes par patient à l’entrée, à 3 à la sortie. Il reste à discuter de ce qui est réellement fait dans ces UCC, ce qui est sans doute très variable, de même que l’attitude des médecins vis-à-vis de l’emploi des psychotropes, ici plus élevé que dans d’autres travaux semble-t-il. Enfin, ces unités étant peu nombreuses, le SSR, à l’avenir sombre, ne devrait-il donc pas évoluer en partie vers des « UCC like » ?
Olivier HENRY
*Unités cognitivo comportementales
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