Les nonagénaires constituent aujourd’hui un groupe en plein essor, ce qui conduit naturellement à l’augmentation du nombre de centenaires sur la planète. Si le grand âge est synonyme de nombreuses pertes (parents, proches, capacités intellectuelles et physiques) et de l’apparition de plusieurs affections chroniques, largement analysées, peu d’études ont en revanche porté sur le désir de vivre vieux dans cette population. Cette lacune vient d’être comblée par une équipe Finlandaise qui a interrogé par questionnaire, après randomisation, 1405 sujets à domicile âges de 75 à 96 ans.
33% souhaitent vivre jusqu’à 100 ans, sont plus âgés, plus souvent des hommes, et évaluent leur état de santé comme étant meilleur que celui des autres ; à condition de rester dans un état de santé acceptable et de ne pas être dépendant. Ceux qui ne le souhaitent pas évoquent plutôt une vie inutile et le risque de devenir un fardeau pour les autres.
A l’heure ou la gériatrie semble menacée de toute part, pour des raisons de démographie médicale, parce que se profilent des coupes budgétaires ineptes quant aux moyens alloués aux plus âgés, les gériatres, médecins généralistes, décideurs, seraient bien inspirés de promouvoir de vraies actions de prévention pour vivre vieux et en bonne santé.
H.Karpippinen et al., age ageing 2016 ; 45 :543-49
Olivier HENRY
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