(Source : quotidien du médecin)

Quatre molécules sont disponibles : trois inhibiteurs de l’acétylcholinestérase et un antagoniste des récepteurs NMDA.

Deux médecins spécialistes sur trois estiment que la disparition de ces traitements aurait un effet négatif sur la prise en charge des malades, dans une enquête de plus de 400 questionnaires représentant plus de 1000 médecins des consultations mémoire des 28 Centres mémoire de ressources et de recherches (CMRR). Le Pr Mathieu Ceccaldi, président de la Fédération des CMRR et neurologue à Marseille (APHM), pense que « ces traitements agissent davantage sur des indices comportementaux que cognitifs. À l’arrêt des molécules, il y a une recrudescence des troubles du comportement ».

La Haute Autorité de Santé (HAS) a estimé en 2011 que « l’efficacité est au mieux modeste et de pertinence clinique discutable » et que les effets secondaires « peuvent nécessiter leur arrêt ». Cependant « dans le souci de ne pas priver les patients répondeurs (impossibles à identifier a priori) », la HAS avait conclu que l’intérêt thérapeutique était « suffisant pour leur prise en charge par la solidarité nationale ». Une réévaluation de ces molécules par la HAS, avec un possible déremboursement, est attendue au cours de ce mois de juin.

Jean-Pierre LEVERRIER