Dans « Marianne » du 26 février 2016, Mathias DESTAL produit un réquisitoire contre les dérives dont seraient responsables 20 facultés de médecine sur 39. Il existe, selon lui, une tendance croissante à confondre deux mondes, celui de « l’evidence-based-medicine » et l’autre, plus obscur des thérapies dites comportementales comme la réflexologie, l’aromathérapie ou la méditation.

Or, ces 20 facultés auraient cédé d’après l’auteur aux sirènes de ces thérapies en proposant 90 diplômes universitaires (D.U.) comme « Connaissances théoriques et pratiques des techniques de relaxation dynamique », « Questionner les pratiques chamaniques », « Naturopathie », « Thérapeutiques naturelles et diététique chinoise ». Le danger consiste en ce que ces D.U donnent accès au monde médical sans autre contrôle que celui de l’université qui les délivre car il ne s’agit pas de diplômes nationaux. L’Académie de médecine a pourtant alerté sur la multiplication étonnante de ces diplômes, sans doute en raison d’une défiance vis-à-vis de la médecine. Le Pr Loïc CAPRON, ancien président de la CME de l’AP-HP, évoque quant à lui « un laisser-aller intellectuel qui ne résiste plus aux assauts de la charlatanerie ». Pourquoi ? Pour des raisons financières …

Tout ceci est nuisible à l’heure où sont créés des D.U. portant sur des nouveaux métiers, de nouveaux concepts, notamment en gériatrie, et qui sont ouverts à l’ensemble des soignants.

A quand l’émergence des « GG* » ?

*Gériatres-Gourous

 Olivier HENRY