On savait que la perte de l’audition pouvait favoriser dépression, chutes et isolement social. Plus récemment, cette presbyacousie était apparue comme un facteur de rique d’aggravation des troubles cognitifs et de la démence, en fonction du degré de la perte de l’audition. Et dernièrement, l’équipe de J.F.Dartigues, a montré tout l’intérêt d’un appareillage, grâce au suivi d’une cohorte de 3670 sujets inclus depuis les années 90. Parmi les 35% qui avaient déclaré une déficience auditive, seuls 17% étaient appareillés. L’analyse des fonctions cognitives, réalisée grâce au MMSE, révèle que les malentendants ont un déclin cognitif plus important 25 ans plus tard, tandis que, en revanche, les individus appareillés ont d’aussi bon résultats que les personnes n’ayant aucun trouble de l’audition. Les auteurs suggèrent que la réduction des informations transmises au cerveau et les difficultés d’insertion sociale liés au déficit auditif en seraient responsable. Ce qui milite pour ne pas banaliser la presbyacousie, en favoriser le dépistage et l’appareillage.
(H.Amieva et al., J Am Geriatr Soc, 2015)
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