Le quotidien « LES ECHOS » du 18 janvier dernier, dans un papier signé Yann VERDO, donne un éclairage glaçant sur les possibilités actuelles et les objectifs du clonage humain.

Voici 20 ans déjà que des écossais ont cloné une brebis, la célèbre Dolly, en injectant le noyau d’une cellule somatique adulte dans l’ovocyte d’une autre brebis. Si d’autres mammifères suivirent, l’homme fut épargné, notamment pour des raisons techniques. Mais voilà qu’en 2013, une équipe de l’université de l’Oregon réussit à cloner un embryon humain jusqu’au stade de blastocyste, résultats publiés dans « Cell », en mettant en avant la possibilité d’obtenir ainsi des cellules souches, nouvelles et révolutionnaires armes thérapeutiques. L’affaire ne fit pas si grand bruit, peut-être en raison de l’émergence d’autres techniques développées pour obtenir ces cellules souches à partir de cellules déjà différenciées, les cellules IPS.

Mais Yann VERDO rapporte les propos publics d’un chef d’entreprise Chinois ayant investi dans une usine destinée à produire, par clonage, des embryons de boeuf, selon lesquels ils seraient les mieux placés si le clonage humain était autorisé…

Un autre « marché » évoqué pour ce clonage humain est celui de femmes trop âgées pour procréer avec succès, chez qui des noyaux cellulaires pourraient être prélevés, puis injectés plus tard dans l’ovocyte d’une femme jeune.

Puissent les comités ad hoc, les éthiciens, nous préserver de telles dérives, et éviter aux gériatres de consulter les manuels d’obstétrique.

Olivier HENRY